Pour réussir le précâblage informatique d’un bâtiment, il faut respecter des normes dont le but est la création d’un réseau à la fois banalisé, souple et reconfigurable.
Pour ce faire, il faut tout d’abord définir une topologie et choisir quel type de câble utiliser en fonction de la destination du réseau et du système de câblage, mais aussi en fonction du débit et du niveau de blindage recherché.
Cet article fournit plus de détails sur ces points. Mais avant tout, petit rappel sur la définition du précâblage.
Précâblage informatique : comment mettre en place des immeubles intelligents ?
Le fait de précâbler un bâtiment a pour but de créer des immeubles intelligents. Les normes sur le câblage informatique sont là pour faire en sorte que les installations de câbles réseau soient conformes et qu’ils permettent d’accueillir tous les équipements informatiques actuels, mais aussi futurs. Le système de câblage mis en place doit en outre fournir un débit suffisant. Bien que les équipements informatiques évoluent plus rapidement, le système de câblage doit être exploitable pendant plusieurs années.
Il est difficile de procéder à la rénovation d’un système de câblage réseau. C’est pourquoi il vaut mieux respecter les conditions du précâblage informatique d’un immeuble. En effet, les travaux en électricités risquent de prendre du temps, paralyser une activité et engendrer des coûts assez conséquents. C’est aussi pour ces raisons que la taxe des travaux en électricités, et notamment les travaux pour le déploiement d’un système de câblage informatique, bénéficie d’une réduction dans le neuf.
Comment réussir le précâblage informatique d’un bâtiment ?
1. Définir une topologie de réseau
La topologie de réseau informatique vous permet de mieux arranger les câbles au niveau physique, mais aussi à un niveau logique. La topologie physique vous permet par exemple d’utiliser moins de câbles que prévu. Il est aussi possible de créer un environnement propice à une activité professionnelle en faisant en sorte que les câbles n’encombrent pas l’espace de travail.
Le choix de la topologie est critique, et ce dès le déploiement des câbles. Les travaux d’installation s’en retrouvent en effet simplifiés. Une bonne topologie peut donc aussi vous assurer un déploiement rapide. La rédaction d’un cahier de charge pour câblage informatique est d’ailleurs conseillée pour définir la meilleure topologie possible.
2. Choisir le type de câble
Pour identifier le type des câbles à utiliser, vous pouvez vous référer aux différents grades de réseau VDI. Ces grades expriment les possibilités au niveau d’un réseau informatique.
- Grade 1 : Pour les réseaux téléphoniques. Les câbles RJ45 de catégorie 5 sont suffisants pour obtenir un réseau de grade 1 fonctionnel.
- Grade 2 : Utiliser des câbles RJ45 de catégorie 6 ou 6e pour la mise en place d’un réseau VDI de grade 2. Adapté pour un réseau local.
- Grade 3 : Pour bénéficier d’un réseau plus performant avec la possibilité d’installer un coffret de communication. Des câbles RJ45 de catégorie supérieure sont nécessaires pour avoir un réseau local de bonne qualité.
- Grade 4 : Ce grade de réseau est construit avec des câbles en fibre optique. La technologie optique permet de mettre en place des réseaux à très grande distance, avec un débit au gigaoctet.
3. Fixer les besoins en débit
Compte tenu des équipements à utiliser, vous avez le choix entre les différentes catégories de câbles réseau suivants :
- Catégorie 5 : 10 à 100 Mo/s pour des réseaux téléphoniques
- Catégorie 6 : 1 à 10 Gbit/s pour des réseaux Ethernet
- Catégorie 7 : 10 à 40 Gbit/s pour des réseaux Ethernet à très haut débit
- Catégorie 8 : 40 Gbit/s pour des réseaux Ethernet industriels et tertiaires
- Fibre optique multimode : 1 Gbit/s même à très grande distance
- Fibre optique monomode : à partir de 10 Gbit/s sur plusieurs kilomètres
4. Opter pour des câbles blindés
Seuls les câbles en fibre optique ont la capacité de résister aux émanations électromagnétiques qui peuvent être issues de l’environnement ou des autres câbles eux-mêmes.
Les câbles réseau construits à partir de filaments de cuivre sont les plus exposés. Il faut alors prendre en compte le risque de perte de données. C’est pour cela aussi qu’on a différents types de blindages pour les câbles RJ45.
- Pour un réseau de petite taille ou un bâtiment qui n’est pas exposé à des perturbations électromagnétiques, les câbles UTP c’est-à-dire sans blindage ni crans suffisent.
- Les câbles FTP qui sont écrantés par une feuille d’aluminium offrent déjà une résistance suffisante même si les câbles s’entassent les unes sur les autres.
- Pour bénéficier d’un blindage standard, optez pour des câbles STP. Les paires torsadées sont blindées paire par paire.
- Les câbles SFTP et SSTP sont les plus robustes. Ils offrent un blindage de haute qualité.
Il est vrai que les câbles disposant d’un blindage sont plus chers, mais cela permet aussi d’avoir un réseau plus performant et plus durable.